Solitude... [Ecaille de Crocodile]

Et mon clan, qu'allait-il dire si il ne me voyait plus arriver ? Se métrait-il à ma recherche ? Et si il me retrouvait déchiqueter sur le sol, que penserait-il de moi ? Non, ce n'était pas le moment de se poser ses questions là. Pour l'instant j'étais toujours en vie, alors il n'y avait aucune raison de s'inquiéter, ou presque.
Je continuais d'arracher des touffes de poils au molosse, tandis que celui ci tentait désespérément de m'envoyer au sol, certainement pour me déchiquetait.
Mes griffes s'enfonçaient de plus en plus profondément dans son dos. Sur un rond de diamètre un centimètre, le chien n'avait plus de poils. Mais i viendra surement le moment où il trouvera comment me mettre à terre. Si il se roulait, je serais certainement écraser par le poids du molosse, et il me déchiquetterait alors que je serais morte. Oui, c'est ce qu'il risquait d'arriver. Il fallait que j'arrête de lui arracher des touffes de poils, et que je me concentre plus sur comment m'accrocher à lui, le temps que Feu Sauvage revienne.

Soudain, un bruit de course précipitait se fit entendre, et je tourna la tête vers ce bruit. Le molosse, lui, n'y prêta pas beaucoup d'attention. Il préférait certainement essayer de me déchiqueter moi avant de se mettre à déchiqueter autre chose. Mais moi, je fus remplie d'un nouvel espoir. Tout n'était peut-être pas perdu un fin de compte. Si j'avais réussi à tenir le temps que feu Sauvage revienne, je pouvais encore tenir le temps qu'il trouve une solution. Du moins, je l'espérais. Je repris donc mes occupations, et je continua d'arracher de touffes de poils au molosse, qui continuait de se débattre, furibond.


"Je suis de retour, que faisons-nous? J'ai trouvé un autre chat qui se baladait près des Terres libres."


Étais-je vraiment en position pour répondre à son appel désespéré ? Non, je ne le crois pas. Néanmoins, je releva mécaniquement la tête pour voir quel était le félin que Feu Sauvage avait réussi à trouver. Et là, vous ne pouvez imaginer ma surprise quand j'aperçus... Pelage d'Ombre ! Un guérisseur ! Comment pourrait-il nous aider, lui qui n'avait reçu que les bases de l'attaque ? Tout son entraînement d'apprenti avait été baser sur la maitrise des plantes, et comment soigner les félins. Alors, comment pourrait-il nous aider ? Mais, ce n'était pas grave, Feu Sauvage avait trouver quelqu'un, c'était ça le plus important. A nous trois, nous arriverions peut-être à faire tourner le molosse en bourrique. Et puis, le Clan des Etoiles avait dut trouver une raison pour mettre Pelage d'Ombre sur le chemin de Feu Sauvage, sur mon chemin.

Mais là, vous ne pourriez jamais imaginer ma surprise quand j'ai vu Pelage d'Ombre s'avançait, tout droit vers le molosse. Il lui donna un violent coup de griffes sur la patte. Néanmoins, je ne pouvais rester là à regarder le guérisseur. et je profita de l'occasion pour quitter le dos du molosse et aller me cacher dans les fourets. Et ma surprise fut des plus grandes quand je perdis Pelage d'Ombre de vu. Il s'était complétement volatiliser ! Mais apparemment, le molosse aussi l'avait perdu de vue. Ce qui n'était pas difficile à comprendre vu comment il tournait en rond.
Et là, je vis Pelage d'Ombre se rematérialiser à côté de moi, ou plutôt à côté de Feu Sauvage. Je n'avais pas vu que je me trouvais à côté du félin roux, mais ce n'était pas grave, car nous étions tout trois sains et saufs. Du moins, pour le moment. Pelage d'Ombre pris alors la parole, mais il ne s'adresser pas à moi, il s'adressait à Feu Sauvage. Mais ce n'est pas pour autant que je ne compris pas ce qu'il disait, bien au contraire.


"Ça ne va le distraire qu'un moment, alors ne trainons pas : qu'est-ce que l'on fait maintenant ?"


Je ne laissa pas le temps à Feu Sauvage de répondre, et je pris la parole à sa place.


"En tout cas, il est hors de question de s'enfuir et de laisser le molosse ici, tout seul. Il arriverait certainement le jour où il tomberait sur un clan, et ce serait pire que l'apocalypse ! Non, il faut continuer de l'occuper. Et pourquoi pas l'amener vers un ravin pour le faire tomber dedans. Mais en même temps, je ne vois pas où l'on pourrait trouver un ravin suffisamment grand pour qu'il sombre dedans..."

"En tout cas, il est hors de question de s'enfuir et de laisser le molosse ici, tout seul. Il arriverait certainement le jour où il tomberait sur un clan, et ce serait pire que l'apocalypse ! Non, il faut continuer de l'occuper. Et pourquoi pas l'amener vers un ravin pour le faire tomber dedans. Mais en même temps, je ne vois pas où l'on pourrait trouver un ravin suffisamment grand pour qu'il sombre dedans..."



J'avais répondu du tac au tac, et les deux autres félins semblaient impressionner. Je les regarda donc d'un regard étonner. Ils voulaient ma photo ou quoi ?
Je sentais que cette rencontre avec Feu Sauvage, Pelage d'Ombre et le molosse aller me changer, mais je ne savais pas encore comment.


" A votre avis, il sait nager? "


Je savais déjà à quoi il pensait. Il voulait essayer de noyer le chien dans les courants de la rivière. Mais il devaient pourtant savoir que chaque animal naissant à un quelconque endroit dans le monde, savaient directement nager, non ? Même moi qui n'était pus dans le clan de la rivière, et qui y avait passer seulement une lune en tant qu'apprenti, et qui ne l'avait jamais approcher pendant ce temps, j'avais réussi à passer la rivière et ses courants la dernière fois que j'avais était dire bonjour à ma sœur directement dans son clan.
Mais Pelage d'Ombre a eu l'esprit plus vivace que moi et de suite, pendant que moi j'étais encore en train de réfléchir.


"Oui, c'est certain. Ce chien sait nager, et il faudrait vraiment un courant puissant pour le noyer. Il ne fait aucun doute qu'il est plus fort et plus endurant que nous, il faut prendre cela en compte. Le faire tomberdans un ravin est une assez bonne idée, mais ça ne le tuera pas. Le blesser, c'est sûr, mais il faudra encore descendre le ravin et l'achever... Il faudrait..."


J'étais tout à fait d'accord avec lui, mais je n'eus pas le temps de lui apporter mon approbation, car il avait couper sa phrase en plein milieu, et cela m'intriguait. Je regardais donc en direction du molosse, et je vis avec horreur qu'il commençait à se diriger vers nous.


"Euh... On fait quoi ?..."


Il semblait évident qu'il était paniqué, et moi aussi je l'étais. Mais, j'essaya de garder mon calme et je leur dit d'un ton poser et déterminer :


"On pourrait peut-être l'emmener vers le chemin du tonnerre. Je sais par expérience que ses bêtes là ne sont pas très perspicaces et il pourrait très bien se faire écraser. Mais je serais prête à risquer ma vie pour que les clans puissent continuer de vivre tranquillement..."

"On pourrait peut-être l'emmener vers le chemin du tonnerre. Je sais par expérience que ses bêtes là ne sont pas très perspicaces et il pourrait très bien se faire écraser. Mais je serais prête à risquer ma vie pour que les clans puissent continuer de vivre tranquillement..."


Je ne pourrais cacher à personne que j'étais moi même effrayer à l'idée de ce que je pouvais faire pour sauver la forêt et les clans qu'elle abritait. Mais que voulez vous ? C'est mon caractère et je n'y pouvais rien. En plus, un chef est censé penser aux autres avant de penser à lui. Non ? Moi j'étais sûre que si. Et puis, une vie contre une cinquantaine, vous choisiriez plutôt quel paquet ?


" Ah ça, non! Je ne t'ai pas sauvée pour que tu crève ensuite, moi, je t'accompagne !"


Je voulais lui répondre, lui dire que des félins l'aimaient, et qu'il ne pouvait pas les laisser tomber. Lui dire qu'il aurait tord de penser à lui avant de penser aux autres. Ou plutôt, de penser à moi avant de penser à son clan, mais je savais déjà que c'était peine perdue. Et de toute façon je n'eus pas le temps de répondre, parce que...


" Puis-je vous aider ? "


Je me retourna de suite vers le félin qui avait parlé. Sa voix m'était familière. Je l'avais déjà entendue protester à une assemblée, ou tout simplement entendue en passant près des frontières du clan du vent. Je ne fus donc pas surprise de voir Crocs de Loups. Mais, par contre, le sourire qu'il avait aux lèvres me donnait envie de lui sauter au visage pour le griffer. Comment pouvait-il sourire si il comprenait la situation ? Comment pouvait-il sourire alors que nous avions tous des têtes de zombies ? Alors, mon premier réflexe fut de lui répondre comme quand je répondais à tout idiot que je rencontrai...


"P'tain ! Vive les boulets ! Comment tu peux sourire comme un idiot en voyant ce molosse sur les terres des clans ? T'as un grain de poussière à la place du cerveau ou quoi ? Même un renard serait plus intelligent que toi sur ce coup là... Et puis, on était sur le point de s'en débarrasser !"


Il ne fallait pas m'en vouloir. J'étais totalement stressée, totalement dépassée par la situation, et j'avais vu la mort de près. Il était donc normal qu'en temps de tentions je puisse lâcher des phrases à la va vite, sans réfléchir. Que ce passerait-il si le lieutenant en parler à son chef ? Je serais fichue...

"P'tain ! Vive les boulets ! Comment tu peux sourire comme un idiot en voyant ce molosse sur les terres des clans ? T'as un grain de poussière à la place du cerveau ou quoi ? Même un renard serait plus intelligent que toi sur ce coup là... Et puis, on était sur le point de s'en débarrasser !"



Je ne me rendis compte de ce que je lui avais dit qu'après avoir fait l'acte. Je n'en revenais pas d'avoir fait ma mégère. Le pire, c'était que ce chat avait vraiment l'air sympa. C'était juste que je ne le connaissais pas, que je n'en avais pas pris le temps, et que je m'étais laisser emporter pour rien, comme une vieille conne...

J'entrepris donc de m'excuser, mais je n'étais même pas sûre que le félin m'ait entendu. Mais je m'enfichais, la question n'était pas là pour le moment...


"Désolée."


Ma réponse n'était qu'un murmure, mais je trouvais néanmoins qu'elle valait mieux que de ne pas s'excuser. De toute façon, le moment n'était pas aux excuses. D'ailleurs, Pelage d'Ombre s'exprima, et sa question fut immédiatement suivit de deux réponses.


" On ne ferait pas mieux de fuir, là, tout de suite ?... "

" Soit nous allons nous cacher dans un arbre et nous mettre d'accord sur le plan, soit nous allons tout de suite en direction du Chemin du Tonnerre, je suis pour la deuxième proposition. Et vous? "

" Va pour la deuxième. "


Il était évident qu'il fallait faire quelque chose. Mais quoi ? Tant pis, j'y resterai, cela ne m'importait peu...


"C'est parti ! Tous au chemin du tonnerre !"


Je sortis des fourrets et me posta devant le molosse pour l'attirer à ma suite. Il se retourna très vite, il avait humer mon odeur. Je courra donc sur un arc de cercle dans la clairière pour éloigner le molosse des autres félins. Mais là, j'entendis un bruit. Un bruit de pas. De pas de bipèdes. Puis, un sifflement. Et enfin, je vis la silhouette du bipède sortant de derrière un arbre, et appelant son chien.

†. Tout ce passait tellement vite. D'abord le molosse qui attaquait Feu Sauvage, puis la rouquine qui essayait de l'occuper, tandis que le matou du clan de la rivière aller chercher du renfort et revenait avec Pelage d'Ombre. Leur grand désespoir, et l'arrivée de Crocs de Loups au moment où ils décidaient de tuer le chien en allant sur le chemin du tonnerre. Puis ensuite, ce bipède qui venait mettre la zizanie. Ca en devenait presque insupportable. Etoile de Crocodile était épuisée, et ne penssait plus qu'à une chose : dormir. Mais ce besoin ne pourrait être accompli en sachant qu'un énorme molosse et un bipède menaçait la forêt et les clans.
C'est alors que Crocs de Loups se précipita hors des fourets, et que le chien le pris en chasse. Il passa entre les jambes du bipède, qui lui, accrocha le chien à un bout de corde : une laisse ! Le matou fier de lui revenait la queue haute, mais voilà que le bipède le prenait dans ses bras !


" CROCS DE LOUP !!! "
" Nous devons le sauvez ! S'il vous plait... nous ne pouvons laissez mon Clan perdre à nouveau ne serais-ce qu'un seul de ses membres... pas après ce qui nous est arrivé... "


†. La rouquine se tourna vers le guérisseur de l'ombre, l'air irrité. La prenait-elle vraiment pour une lâche ? Elle lui répliqua donc :


" Faites ce que vous voulez, mais moi je n'ai rien à prouver, à personne. Aucun plan à mettre en place, et en plus de ça, le temps n'est pas aux diplomacies. "


†. Ce fut ce moment là que choisisa la rouquine pour s'élancer vers le bipède qui tenait Crocs de Loups par la peau du cou, et de lui planter ses griffes dans une de ses "pattes", en prenant bien soin d'éviter de se trouver à côté du molosse. Les autres se débrouilleront seuls pour trouver un plan d'attaque...

Le premier qui vous sortira que les quatre félins étaient en parfait état, resplendissant de bonheur, en train de taper la causette devant une succulente tasse de thé ne devrait plus jamais méritait votre confiance. En effet, les félins étaient dans de beaux draps. Pelage d'Ombre venait de se prendre un violent coup de pied de la part du bipède, et il gisait un peu plus loin, à même le sol. La rouquine le regarda, totalement affolée. Ils étaient en train de perdre le contrôle. Tout ça commençait à vraiment mal tourner. Il était quasiment sûr qu'ils étaient tous fichus, sauf si un Superman venait les défendre dur le champ. Mais, ça ne risquait pas d'arriver. Cela faisait longtemps que la meneuse ne croyait plus aux contes de fées.
Elle regarda la jambe du bipède, à laquelle elle était toujours accrochée. Enfoncer ses griffes dans la chair tendre du bipède ne suffisait plus, il fallait faire quelque chose de plus pour qu'il s'en aille. Qu'il parte en courant et en braillant comme un vieux gosse. Elle planta alors ses crocs dans la jambe du bipède. Mais elle ne put pas rester ainsi longtemps. Le molosse fonçait déjà vers elle, et elle fut prise de panique. Il fallait sauver Crocs de Loup, et après les autres pourraient s'enfuir, tandis qu'elle, elle pourrait occuper le bipède et le molosse.
Alors, sans attendre, la meneuse commença à escalader la jambe du bipède, jusqu'à arriver à ses bras. Elle mordit la main du bipède, et celui lâcha Crocs de Loup en voulant taper la rouquine de son autre main. Mais la rouquine fut plus rapide, et elle sauta à terre. Voilà que le lieutenant du Clan du Vent était sain et sauf. Ils avaient gagner une bataille, mais en aucun cas ils avaient gagner la guerre.


" Crocs de Loup ! Emmènes les autres loin d'ici ! Il y a déjà trop de blesser ! Je m'occupe du sale cabot et de son co*nard de maitre ! "


Sans attendre la réponse du lieutenant, la meneuse partit en courant en direction... du molosse ! Avant de se rendre compte d'où elle allait, il était déjà trop tard. La sale cabot avait déjà planter ses crocs dans le pelage de la rouquine, et du sang commença à couler de la plaie. Il ne lui restait plus qu'à mourir. Elle avait dit aux autres de s'en aller, et elle devait donc être seule dans la clairière. Enfin, seule avec le bipède et son chien... De plus, elle n'avait plus assez de force pour résister, pour lutter. Autant se laisser mourir, se serait beaucoup plus rapide. Mais tout aussi douloureux...

J’avais l’impression de sortir de nulle part, je n’arrivais plus à suivre le fil des évènements, tout allait si vite. Et le pouvoir de Pelage d’Ombre était tellement surprenant. Ça avait quelque chose d’étonnant quelque part. Ce qui était sûr, c’est qu’à partir de maintenant, vu notre entraide, nous serions désormais tous liés pour la vie. Ça avait quelque chose de réconfortant de savoir que nous serions tous près à nous entraider un jour où l’autre, mais en même temps quelque chose d’étonnant, rien qu’à l’idée que nous devions un jour nous battre. Une nœud se forma dans ma gorge, tandis que je sentais de nouveau l’odeur du sang. Mon estomac se retourna, j’allais vomir. Je me précipita vers les fourrés et renvoya mon déjeuner. Je ne me sentais pas bien, et j’avais la tête qui tournait. Le goût du sang était de plus en plus présent dans ma bouche, et ma blessure aux côtes, créer par le molosse, saignait abondamment. Mais ce n’était pas moi la plus à plaindre. Je regarda Pelage d’Ombre revenir vers nous en rampant. Il était noyé dans une mare de sang, dans laquelle venait se jetée la rivière qu’il avait créer en se traînant à terre. Néanmoins, il était là, à côté de nous, près à s’écrouler. C’est d’ailleurs ce qu’il fit. Sa tête tomba sur le sol dans un bruit sec. Il ne devait vraiment pas être bien. Il s’était évanoui, et même si le bipède était partit, le molosse était toujours là. Nous étions donc toujours autant en danger. Nous ne pouvions pas rester là sans rien faire, il devait bien avoir un moyen de le réveiller. Jamais je ne l’aurais laisser crever ici tout seul, dans cette mare rouge, seulement parce qu’il avait perdu trop de sang. Comment faire ? Lui seul était guérisseur, seule personne apte à le soigner. Il ne pouvait pas rester comme ça !

« Pelage D'ombre ! Mais... Il est brûlant ! » s’exclama Feu Sauvage.

Je n’oserais jamais faire comme lui, et aller coller mon museau contre la fourrure du guérisseur. Non pas que Pelage d’Ombre me répugnait, bien au contraire, je le considérais comme un ami; mais mon estomac se soulevait de nouveau, et je devais faire de gros efforts pour ne pas vomir une deuxième fois. Il fallait que je venge le félin au pelage noir d’ébène. Je ne le laisserais jamais comme ça. Mais l’idée de laisser son persécuteur en vie me répugnait au plus haut point. Fronçant le museau, je pris mon courage à demain pour retourner me battre. Pelage d’Ombre m’avait sauver la vie une fois, c’était à mon tour de le venger de ce sale cabot. Mais voilà qu’il se redressait, faiblement, vacillant. Il s’appuya contre Feu Sauvage, ses pattes tremblants sous son poids. Il était déjà épuisé, et il faisait des efforts inutiles. Il ne servait à rien qu’il se précipite, bientôt notre ennemi serait mort. Je promettais intérieurement au clan des étoiles que je tuerais cet ennemi commun à tous les clans de la forêt, et même aux félins solitaires. Il n’était bon pour personne qu’il reste ici.

« Je... je dois me... reposer... je... j'ai fait un peu trop... d'effort... » murmura notre rescapé de guerre.

Je le regarda d’un regard désapprobateur. Ce n’était plus le moment de jouer au héros, non, les rôles avaient changer; maintenant il était le blesser. Il ne tiendrait pas longtemps à ignorer ainsi le mettre du jeu. C’était une nouvelle partie de Loup-Garou, et cette fois ci, il n’était que le villageois, et non plus la sorcière qui avait le pouvoir de guérir qui bon lui semblait. Non, les cartes avaient changer. Détournant un instant le regard, je détailla le peu que je voyais de la clairière du regard. Le molosse était toujours là, à nous chercher. Et il ne tarderait pas à nous trouver. Dans cette partie si, c’était lui le loup-garou, et nous nous étions les simples villageois. Nous devions accepter simplement notre rôle, et nous rassembler tous ensemble contre un ennemi comment; le chien. Et voilà qu’une branche d’arbre assez basse se profilait dans mon champ de vision. Son extrémité était pointue, idéal pour transpercer un objet, une chose, ou même… un corps. Regardant les autres arbres de l’autre côté de la clairière, j’observa un arbre sur lequel il ne me serait pas très difficile de monter, jusqu’à une branche qui donnait juste au dessus de la clairière… de là où pourrait se trouver un chien, ou un loup-garou, à vous de voir.
Un plan commençait à se profiler dans ma tête. Il était temps de finir ce que nous avions déjà commencer.

« Pelage d‘Ombre, s‘il te plait. Je te suis très reconnaissante de ce que tu as fait pour moi, mais j‘ai encore une chose à te demander. Tu es bel et bien un guérisseur, et tu sais donc ce qu‘il y est bon de faire ou pas ? Tu sais donc tout comme moi qu‘il est toujours bon pour un blesser de se reposer. Alors - excuses moi de ce que je vais dire -, ne te conduis pas comme un idiot, et recouches toi. »

J’inspecta se réaction avant d’enchaîner sur ce que j’avais à dire.

« Crocs de Loup, il faut que tu restes ici pour veiller sur Pelage d‘Ombre, Feu Sauvage et moi avons quelque chose à finir. » annonçais-je. « Feu Sauvage, il faut que tu me fasses confiance, je vais te demander d‘aller te placer sous cet arbre là-bas. » Je lui désigna l‘arbre sur lequel il me serait facile de monter. « Mais avant, attends que je grimpe sur la branche juste au dessus de la clairière. »

Et sans lui demander son avis, je me précipita vers l’arbre pour monter dessus. Il avait intérêt à me suivre, si il ne voulait pas que je le déchiquette. J’étais sérieuse. C’était très important, et nous n’aurions pas le droit à l’erreur. Si nous réussissions, nous serions définitivement débarrassé du loup-garou qui menaçait le village. Celui qui tuait un villageois par nuit. Par contre, si nous échouions…