Un choix déchirant... [PV Feu Sauvage]

La jeune chatte blanche reprit un peu ses esprits avant de prendre en compagnie de Feu Sauvage et de Fleur de Jais la direction du Camp du clan de la Rivière. Il semblait qu'elle n'avait pas le choix, dans cette forêt mieux vaut appartenir à un Clan si l'on veut survivre... mais en avait-elle vraiment envie ? Oui, il y avait dans ce Clan la première amie qu'elle s'est jamais faite, Fleur de Jais, et Astre... euh non, Feu Sauvage, mais qui ressemble à s'y méprendre à son frère qui lui manquait tant... Elle connaissait bien le sens du mot famille, assez pour savoir qu'un Clan était comme une famille, une famille dont elle voulait faire partie, un peu par nécessité, mais elle en était heureuse...
Sa fourrure mouillée commençait enfin à sécher, et retrouver ses reflets argenté qu'elle aimait tant et qui la rendait plus belle. Sous la lumière de la lune elle ressemblait à un vrai cristal, la lumière se reflétant superbement sur son pelage immaculé et dans ses yeux bleus si envoûtant... Pour l'instant elle n'était que sous le soleil dont la lumière miroitait à nouveau sur son beau pelage. Elle affichait un grand sourire, contente qu'elle était de rencontrer de nouveaux amis ; devant l'entrée cependant elle marqua une pause, s'arrêtant pour enlever les dernière traces d'humidités sur sa fourrure blanche si belle... elle s'excusa alors auprès de ses compagnons et se refit un brin de toilette, un peu en retrait de l'entrée du campement pour qu'aucun félin ne la voit avant qu'elle n'arrive triomphalement pour demander à entrer dans leur Clan !
Une fois que ce fut fait, elle s'élança vers ses camarades, en leur lançant qu'elle était prête, quand soudain, elle buta contre une pierre, et qu'en tombant, elle traversa le sol... son pouvoir était revenu...

*Comment cela se fait-il, pourquoi puis-je à nouveau traverser les choses ?... Je ne comprend pas, quand j'ai essayé de traverser ce rocher au milieu de la rivière j'ai pas réussit, et là j'y arrive après m'être faite belle... et séchée...*

Elle venait subitement de réaliser quelque chose, et ne montra à ses amis qu'une expression surprise et un brin choqué, avant de détaler sans crier gare... quelque chose la tourmentait et elle voulait en avoir le cœur net... Elle ne savait pas où elle allait, mais elle y courut, oubliant momentanément ses deux amis... Une belle petite cascade se présenta à elle au bout de quelques instants de courses, mais elle ne s'arrêta pas devant la beauté des lieux...

Spice and Wolf - Kagen no tsuki

En contrebas de la chute d'eau, une jolie chatte blanche se tenait sur le rivage, soucieuse... elle plongea la patte dans l'eau, et essaya de passer à travers le sol, mais cela ne marcha pas. Elle découvrit avec amertume que son pouvoir semblait affecter par l'eau... Cristal voulait ardemment rejoindre le Clan de la Rivière pour rester avec Feu Sauvage et Fleur de Jais, mais l'eau et son pouvoir ne se conciliaient visiblement pas... Devait-elle sacrifier sa liberté, son pouvoir qui lui permettait de rester insaisissable, pour devenir membre d'un Clan, et être avec ses nouveaux amis ?... Elle ne savait pas...

-Pourquoi ?... Pourquoi ?! Hurla-t-elle d'une voix désespérée. Quoi que je veuille il faut que le destin me l'enlève...

Des larmes perlèrent aux coins de ses yeux, et vinrent tomber dans l'eau, scintillant dans leur chutes comme de minuscules diamants... Assise au bord de l'eau elle pleura, ses sanglots se mêlant au bruit de la cascade derrière elle... si un autre chat arrivait, il serait sans doute ébloui par la beauté mélancolique de cette scène... Cristal finit par calmer ses sanglots alors que qu'elle entendait quelqu'un approcher. Elle ne se retourna pas, elle ne voulait pas se retourner, elle voulait juste effacer la peine qui commençait à poindre en son cœur... elle ne pouvait pas rester avec ses amis, et cela la blessait tant...

[Désolé Fleur de Jais, mais Feu follet et moi avons prévu un petit quelque chose... on se refera un Rp entre nos deux félins une autre fois promis Wink

]

Hatsune Miku - Christmas is a Part Time Job!

Feu Sauvage se rendit compte qu'avec l'aide de Fleur de Jais, Cristal lui faisait confiance. Il avait au moins appris quelque chose sur la solitaire. Son passé. e dernier avait bien marqué la femelle. Son regard triste et remplit d'espoir demandant tout simplement a retrouver sa famille. Alors que ces Bipèdes la lui avaient enlevé. Pouah ! Ça me dégoute... se dit-il en grimaçant. Mais la femelle écarlate semblait sourire à nouveau. Enfin, pour le moment. Ils marchaient ensemble vers le campement. Cristal avait le pelage presque sec et voulait être présentable devant la meneuse du Clan de la Rivière, autrement dit, à Etoile d'Esprit.

Cristal revint. Son pelage brillait sous le soleil. Feu Sauvage sentit son coeur manquer un battement. Pour une solitaire, elle avait une belle fourrure soyeuse, d'une blancheur éclatante. Ne regardant pas où elle marchait, la féline buta contre une pierre, en tombant, elle traversa le sol. Feu Sauvage se raidit. Jamais il n'avait vu un tel pouvoir. Il s'approcha à toute vitesse de la solitaire et l'aida à se relever. Il aurait bien voulu savoir comment elle allait, mais elle parla en première. Son regard était bizarrement tout aussi surpris qu'eux:

« Comment cela se fait-il, pourquoi puis-je à nouveau traverser les choses ?... Je ne comprend pas, quand j'ai essayé de traverser ce rocher au milieu de la rivière j'ai pas réussit, et là j'y arrive après m'être faite belle... et séchée... »

Apparement, elle ne s'attendait pas à ce que son pouvoir revienne. Feu Sauvage comprit qu'elle avait réalisé quelque chose. Quelque chose que lui ne savait pas. Et ce quelque chose fit fuir Cristal. Le rouquin fit un pas en arrière, surpris de la réaction de la jeune chatte. Quelques secondes passèrent avant qu'il ne se retourne vers Fleur de Jais et lui dise :

« J'y vais. Tu reste là, ou tu vas au camp. Fait comme tu veux, mais ne me suis pas, s'il te plait. »

Sans attendre de réponse, il partit au triple galop. Il ne se fiait plus à son instinct, ni à ses pattes, mais à son museau. Oui, l'odeur de Cristal pouvait s'effaçait sous le pluie, même s'il faisait beau aujourd'hui, le guerrier ne put s'empecher de la chercher. Le félin roux s'inquièta quand il se rendit compte que le doux parfum de la féline se dirigeait droit vers les chutes d'eau. Il força alors l'allure, il connaissait un raccoucis, mais il n'en sortirait pas indemne...

Courant le plus vite possible, il sauta dans un taillis de ronces et, ignorant les égratinures que lui formaient les épines, il continua d'avancer rapidement. Il était proche, mais n'avait pas réussit à devancer la féline. Il entendit une voix déchirante. C'était elle:

« Pourquoi ?... Pourquoi ?! Hurla-t-elle d'une voix désespérée. Quoi que je veuille il faut que le destin me l'enlève... »

Feu Sauvage eut un pincement au coeur. Il est vrai que plus elle avançait, plus elle perdait des choses cher. Mais là, il ne savait pas ce qui lui arrivait, et força de nouveau l'allure. Haletant, ses pattes étaient en feu, ses muscles aussi. Ses yeux le brûlaient. Les multiples égorchures l'empêchaient d'aller plus vite. Mais il finit par trouver la sortie. Une sortie qu'il fut, pour une fois, ravit de prendre.

Une fois en dehors du taillis, il fut frappé par la scene qui se déroulait devant lui. Cristal était là, et à son grand soulagement, elle était indemne. Sa fourrure, légèrement ébouriffé par sa course, était soigneusement soulevé par le doux vent. Son regard se fusionnaient mélancoliquement à l'eau qui scintillaient sous ce soleil couchant. Les rayons de ce dernier rendaient ce spectacle encore plus mélancolique. Les chutes formaient un arc en ciel, et des gouttes d'eaux venaient s'écraser sur le sol. Humide et remplit de gouttelette, l'herbe scintillaient sous le soleil. Feu Sauvage s'approcha de Cristal. Essoufflé, il s'assit à côté d'elle. Celle-ci étant toujours en pleurs, il se coucha et la regarda. Ne sachant pas quoi faire, il lui donna un geste affectueux en signe de réconfort:

« Calme-toi... Prends une grande inspirations et dis-moi ce qu'il t'arrive... Si tu ne veux pas, ou si tu n'y arrives pas, ce n'est pas grave. Mais pour le moment, sèche-moi ces larmes. Ça me fait mal au coeur de te voir pleurer... »

Il lui fit un sourire chaleureux, et attendit sa réaction, ou son problème...

Spice and Wolf - Wasurenaide

Seule... elle était seule, et serais sans doute seule pour toujours. C'est ce que Cristal semblait penser, perchée au-dessus de l'eau, de cette eau qui l'empêchait d'être avec ceux qu'elle aimait, de faire partie aux côtés de ses amis... Elle la maudit, cette eau qui lui arrachait sa liberté, elle la regarda avec regret, trop attristé pour lui en vouloir... Son pelage comme béni par la lune, tel un voile insaisissable que rien ne peut arrêter comme sa course céleste, il fallait bien que quelque chose l'arrête tout comme le soleil faisait disparaitre l'astre lunaire aux yeux du monde...
Car sa mère, Claire de Lune, lui répétait toujours que la lune le jour continuait sa course dans le ciel, si bien qu'on pouvait même parfois l'apercevoir le jour, dans le ciel bleu... Mais l'eau était là et l'empêchait de revoir ses amis, et surtout Feu Sauvage... Il était le soleil et elle la lune, et le ciel les séparait, un ciel du même bleu que l'eau...

La lune et le soleil sont-ils amoureux ? Si oui, alors ils doivent être triste d'être séparé... alors la pluie ne serait que les larmes du soleil, tout comme les étoiles sont les larmes de la lune... Et la nuit parfois s'abat en plein jour, quand ils peuvent se retrouver, s'aimant malgré tout l'espace de quelques instants... Y aura-t-il une éclipse pour Cristal et Feu Sauvage ?...

Elle n'entendit pas Feu Sauvage approcher, elle sursauta en l'entendant parler, et manqua de tomber à l'eau, mais elle s'efforça de ne rien laisser transparaitre, bien que son regard, posé sur le chat qui faisait battre un peu plus vite son cœur, en dise long sur sa mélancolie... Il lui demanda de se calmer, de lui expliquer ce qui la peinait tant... et de calmer ses larmes, car ça lui faisait mal au cœur... Cristal détourna le regard rapidement, pour qu'il ne voit pas au combien elle était troublée par ses derniers mots... Elle fit comme il lui demanda, inspirant profondément avant de lui dire ce qu'elle avait sur le cœur...

-Mon pouvoir s'est révélé alors que j'étais prisonnière dans un nid de bipèdes. Je n'ai jamais eu le cœur d'un chat domestique, et par pur désespoir c'est en fonçant dans un mur dans l'espoir d'en finir avec ma vie que je suis passé au travers de ce dernier, et que j'ai courut de toutes mes forces loin de ce lieu sordide... C'est comme ça que je suis arrivé dans cette forêt, loin de celle de mes ancêtres, du Clan de ma mère, et de ma famille qui a été capturé tout comme moi, et dispersé.

Elle marqua une pause, et décida de lui montrer quel était le vrai problème qui lui perçait le cœur. tournant son regard vers lui, elle l'invita à regarder ses pattes. Elle plongea l'une de ses pattes avant, grâce à son pouvoir, dans le sol, sans effort. Puis elle trempa sa patte dans l'eau... son pelage perdit subitement son brillant, et elle tapota de sa patte mouillée le sol, sans parvenir à le traverser. Elle se lécha ensuite la patte, la séchant du mieux qu'elle put... Le bel éclat de sa fourrure revint, et elle lui montra qu'elle était à nouveau capable de traverser les objets...

-L'eau... je découvre à peine qu'elle annule apparemment le pouvoir que me donne mon si beau pelage, qui se retrouve incapable de jouer les passe-muraille. Et ton Clan, ce Clan que j'étais heureuse de rejoindre... est lié à l'eau... y rester, c'est renoncer à ce don qui me permet de ne jamais plus être enchainé... Sauf que...

Les mots moururent dans sa gorge, elle n'arrivait pas à mettre en forme ses émotions si... confuses en elle... De nouvelles larmes vinrent à glisser le long de son museau pour venir se mêlé à l'eau de la rivière qui s'écoulait à ses pieds. Elle n'arrivait pas à détourner la regard de l'eau, plongeant son regard dans le sien, regardant au travers du miroir de l'eau à quoi ressemblait donc son regard, et elle ne put y voir que le reflet de la tristesse qui semblait s'infiltrer comme un insidieux poison en elle... ses pattes se mirent à trembler, et de nouvelles larmes vinrent troubler l'image d'elle qui se reflétait ; la peur la tenaillait, la peur de ses sentiments, elle avait tant souffert d'être séparé de sa famille, et maintenant son cœur se retrouvais à avoir mal de savoir devoir se séparer d'amis qu'elle venait de se faire...
Elle n'avait jamais pu dire au revoir à sa famille. Les mots se formèrent alors seuls alors que Cristal laissa simplement parler son cœur...

-... je ne veux pas être loin de vous... Fleur de Jais est ma première amie, et toi... toi...

Là encore elle fit taire les mots dans sa gorge, non pas parce qu'elle ne les trouvait pas, mais... parce qu'elle en avait honte ?... Oui... elle avait du mal à se l'avouer, de l'avouer à lui, qui ressemblait tant à Astre, qui avait fait chavirer son cœur à l'instant même où elle l'avait vu... elle l'avait pris pour son frère, et il avait joué le jeu pour atténué sa douleur... il avait été si doux avec elle... Cristal ne pouvait pas ressentir autre chose, elle ne pouvait pas ne pas se sentir troublée au plus profond d'elle-même au point d'avoir peur de le perdre...
Feu Sauvage... elle avait d'abord eu peur de l'approcher, puis maintenant qu'elle avait osé, elle ne voulait plus s'éloigner de lui... il était allongé, près d'elle, il l'avait suivis, elle, parfaite inconnue à ses yeux, ne lui ayant donner qu'un nom ; Cristal... Cristal... qu'est un nom, s'il n'y a personne pour le prononcer ?... Elle voulait que Feu Sauvage le prononce, elle voulait qu'il reste avec elle, elle voulait... elle voulait... l'aimer...
Cristal se retourna, plongea son regard intense dans celui de Feu Sauvage, et ce dernier pu voir toutes ces choses qu'elle n'arrivait pas à dire... qu'elle tenait à lui, qu'elle ne voulait pas qu'il parte... Elle s'approcha de lui doucement, sans un bruit... et s'allongea contre lui, plongeant son museau dans son cou, pour pleurer à nouveau... elle sentait sa fourrure contre la sienne, et son cœur s'emballa au contact du mâle au pelage de feu... et elle pleura... elle pleura...

-Je ne veux pas être loin de toi... je... ne veux pas te quitter Feu Sauvage... Murmura-t-elle entre deux sanglots...

« Le hasard n'existe pas....
...Tout est inéluctable.»

Phantom of the opéra - VOCALOID [Len x KAITO]

Feu Sauvage, toujours couché, avait enfin reprit une respiration normal. Lente et calme. Il sourait à Cristal. Elle avait confiance en lui maintenant, c'était en contre partie grâce à Fleur de Jais. En lui, il la remercia. Le fait que la jeune solitaire ait confiance en lui lui faisait chaud au coeur. Quand le rouquin lui annonça que la voir pleurer l'attristait, ellle détourna le regard. L'avait-il vexé ? Non. Cristal inspira profondement, comme il le lui avait demandé. Et elle parla. Des mots si mélodieux à l'oreille de Feu Sauvage:

« Mon pouvoir s'est révélé alors que j'étais prisonnière dans un nid de bipèdes. Je n'ai jamais eu le cœur d'un chat domestique, et par pur désespoir c'est en fonçant dans un mur dans l'espoir d'en finir avec ma vie que je suis passé au travers de ce dernier, et que j'ai courut de toutes mes forces loin de ce lieu sordide... C'est comme ça que je suis arrivé dans cette forêt, loin de celle de mes ancêtres, du Clan de ma mère, et de ma famille qui a été capturé tout comme moi, et dispersé. »

Sur ceux, elle marqua une légère pause, prouvant ce qu'elle avançait, elle posa sa patte au sol et executa son pouvoir. Il fonctionnait bien. Où était le problème ? Une ocillation apparut sur l'eau. Ce qui ramena le guerrier à la réalité. Cristal venait de déposer sa patte dans ce liquide bleu. De son point de vu, cette scene était d'une mélancolie... La nuit étant tombé, la lune, presque entière, leur servait de soleil. Elle brillait dans l'eau et la faisait scintiller. Ces reflets blancs argentés rendaient la fourrure de Cristal plus brillante, plus soyeuse. L'ocillation solitaire se disperça en un cercle. Et disparut. Au même moment, le vent souffla. Provoquant de légèrement vague sur l'eau. Cette dernière ressemblait au ciel. La lune, les scintillement des étoiles. Il y avait aussi comme des petites lumières qui volaient autour de l'eau. Des lucioles. Ces petits points lumineux jaunes donnaient l'impression de rêvait. Un tapotement ramena Feu Sauvage sur Terre. Il baissa les yeux vers le bruit. La patte de Cristal ne pouvait plus passer à travers les objets. Son regard croisa alors celui de la féline. Pourquoi l'eau, qui pouvait être si belle, devait les séparer ? Les mots que voulaient prononcer le rouquin, lui restèrent dans la gorge. Il venait de comprendre que c'était le Clan de la Rivière, ou son pouvoir :

« L'eau... je découvre à peine qu'elle annule apparemment le pouvoir que me donne mon si beau pelage, qui se retrouve incapable de jouer les passe-muraille. Et ton Clan, ce Clan que j'étais heureuse de rejoindre... est lié à l'eau... y rester, c'est renoncer à ce don qui me permet de ne jamais plus être enchainé... Sauf que... »

Feu Sauvage ne put s'empêcher de baisser les yeux. Il était bizarrement triste qu'elle ne puisse pas intégrer son Clan. Pourquoi... Pourquoi devait-il se séparer ? Pourquoi ce don devait automatiquement disparaitre avec l'eau ? Pourquoi ?! Des questions auquel personne ne pouvait répondre. Mais la celle qui se posait principalement n'était pas celles-ci. Mais plutôt, pourquoi avait-il envie de rester auprès de Cristal ? Il murmurra des mots sans même s'en rendre compte :

« Cristal... Je... »

Mais rien ne put sortir d'autre. Il ne voulait pas voir la réalité en face. Il voulait juste l'avoir auprès de lui. Comme un égoïste. Oui, un égoïste. Cette émotion, jamais il ne l'avait ressentit auparavant. Il était libre. Il ne vivait que pour son Clan. Jusqu'à ce jour, où il rencontra Cristal. Cette féline angélique au passé de remplit de monstruosités... Non, ce n'était pas elle qui avait fait du mal à sa famille. Feu Sauvage savait très bien qu'elle était affecté par son passé. Sa mère, ses frères et ses soeurs lui manquaient. Elle l'avait même prit pour Astre, le frère de la solitaire. Dans cette situation, le rouquin ne savait pas quoi faire. De toute façon, il savait qu'il n'y avait rien à faire...

« ... Je ne veux pas être loin de vous... Fleur de Jais est ma première amie, et toi... Toi... »

Le concerné leva la tête vers la solitaire. Il plongea son regard interrogateur dans le sien. Il y eut un moment avant que les yeux de Cristal fixent deux de Feu Sauvage. Ce dernier ressentit une chaleur particulière. Jamais il n'avait vu un regard si intense. Même pas celui de son père. La solitaire s'approcha de plus près. Le guerrier crut qu'elle le prenait de nouveau pour son frère, ce qui l'attrista un peu. Ce n'était pas le même regard que la dernière fois. Celui-ci était largement plus intense et elle n'avait pas l'air coupé du monde. Pourtant, Feu Sauvage continuait de croire qu'elle le prenait pour Astre. Il baissa la tête.
Quelque chose vint s'allonger à ses côtés. Et cette chose n'était d'autre que Cristal. La guerrier se sentit légèrement rougir quand elle fourra son museau dans son cou. Mais son gène disparut quand il la vit pleurer. Le regard du rouquin s'adoucit. Il lui fit un sourire chaleureux, même elle ne le voyait pas. Pleure... Pleure toutes les larmes de ton coeur. Ça fait du bien. Je te promets de ne jamais te faire pleurer par ma faute....:

« Je ne veux pas être loin de toi... je... ne veux pas te quitter Feu Sauvage... »

Feu Sauvage écarquilla les yeux. Elle ne l'avait pas pris pour son frère. Son coeur manqua un battement et il fourra à son tour, le museau dans la fourrure écarlate de la solitaire. Il lui donna un coup de langue affectif avant de lancer :

« Moi non plus Cristal... Et je t'apprécie trop pour te laisser partir maintenant, même si tu es sur mon territoire. »

Il attendit une réponse. Peut-être allait-elle le rejeter. Peut-être allait-elle se rendre compte de son geste et s'écarter. Celle qui était si timide auparavant. Celle qui ne pouvait faire partie de son Clan. Celle qui avait un pelage magnifique. Celle que Feu Sauvage aime...

Professor Layton and the Eternelle Diva - Ai no Omoide

Cristal se sentait si bien contre la fourrure de Feu Sauvage... Non, ce n'était pas Astre contre qui elle était blotti, et à cet instant pour rien au monde elle n'aurait souhaité qu'il en soit autrement... Elle était si bien, serré contre le chat au pelage de feu, pleurant pour laisser sa peine sortir... tant de douleur... ils lui manquaient tous... mais auraient-ils voulu qu'elle passe sa vie à les chercher ?... Non... sauf qu'elle se sentait si... seule ?
Plus maintenant... Elle était blotti contre Feu Sauvage, et elle se sentait si bien... le monde n'existait plus, elle avait l'impression que tout autour d'elle n'était que ténèbres, et qu'elle s'était blottie contre la seule lumière dans toutes ces ombres... Cristal ressentait une émotion étrange, qui brûlait en elle, qui se répandait dans son corps de la queue au bout des moustaches, alors qu'elle sentit son museau dans sa fourrure blanche... Il lui donna un coup de langue, et elle releva la tête, séchant ses larmes en plongeant son regard dans le sien, alors qu'il lui disais :

-Moi non plus Cristal... Et je t'apprécie trop pour te laisser partir maintenant, même si tu es sur mon territoire.

Le temps fut comme figé. Ils étaient là, leur regards plongé l'un dans l'autre, sans dire un mot, et chaque secondes semblaient être une éternité... Cristal sentait les battements de son cœur, cognant dans sa poitrine ; et cette chaleur qui se répandait comme un feu de forêt, et qui embrasait son corps et son esprit d'une sensation piquante et tellement... délicieuse... Ses grands yeux bleus étaient incertain, ne sachant quoi dire, quoi faire, et Feu Sauvage semblait attendre une réponse...
Elle finit par détourner le regard en soupirant d'un air triste... Cristal se leva, la queue basse, les oreilles baissées vers l'avant, et évitant soigneusement son regard à lui... La nuit était tombé bien vite, et l'eau face à elle faisait office de miroir, qu'elle regardait avec émerveillement, avec à la surface de l'eau, les lucioles danser, petites lumières qui pouvait se confondre avec les étoiles dans l'image que renvoyait la surface miroitante, légèrement troublée par le courant discret de l'eau qui filait...
Puis Cristal leva les yeux vers la lune en soupirant. Son pelage blanc sous son éclat était semblable à de l'argent, et en regardant l'astre de la nuit, elle eut une pensée pour Clair de Le, sa mère...

*Pardonne-moi maman, où que tu sois...*

-Feu Sauvage, je... je crois que... je...

Les mots moururent dans sa gorge, ne sachant pas comment continuer, et après un court instant, elle... pouffa de rire ? Elle tourna la tête, afficha un sourire et un regard empli de malice, qui valait bien tout les discours, et en riant elle se retourna et bondit en riant vers Feu Sauvage... Avant qu'il n'ai eu le temps de réagir, une boule de poils blanches aux reflets d'argent lui avait senti dessus, l'ayant poussé sur le côté en venant lui donner des coup de langue sur le museau, le front, et le cou... elle plongea ensuite son regard si intense dans le sien, en lui déclarant :

-Je t'aime Feu Sauvage... avec toi je me sens libre, avec toi je me sens... heureuse... je ne veux pas te quitter...

Elle se blottit contre Feu Sauvage, se mettant à ronronner... un doux ronronnement, qui n'était destiné qu'à celui qu'elle aimait... Car elle le sentait en son cœur, ça ne pouvait être que de l'amour qu'elle ressentait à son égard...

« Ce choix peut tout briser....
... Même une vie.»

Brings Me to Life - Evanescence

Cristal mis du temps à répondre. Mais Feu Sauvage avait tout son temps. Cependant, il eut un pincement au coeur. Il voulait savoir ce qu'elle en pensait, mais il avait aussi peur de la vérité. La vérité est celle qui fait mal, le mesonge, est souvent quelque chose d'impardonnable. Mais il ne préfera ne pas y penser. Clignant une dernière fois des yeux, il attendit une réponse. Sans laisser paraitre quoi que ce soit, il stressait. Cristal finit par soupirer. Le guerrier prit peur. Il écarquilla les yeux.La douce solitaire se leva, laissant Feu toujours couché. La queue basse, elle s'éloignait. Les oreilles dressaient vers l'avant, elle évitait le regard du rouquin. Ce dernier manqua un battement. Remarquant ceci, il tenta de se fixer sur une image autre que la femelle. Il se rendit compte qu'il faisait nuit. Sur le coup, il se leva en un bond et se raidit. Son clan pourrait s'inquitéter. Mais non... Il finit par se rassoir et ses yeux se dirigèrent vers la lune. Elle était presque pleine. L'Assemblée passée, elle devenait peu à peu un croissant. L'eau refletait chaque chose brillante. Il y a avait le reflet de la lune, celui des lucioles dansantes autour de Cristal, et... Cristal. Le guerrier se laissa bercer par le son de l'eau. Et par cette scène si... Harmonieuse à son goût.
Il frissonna. Il avait peur de sa réponse. Il avait peur que la vérité ne soit négative. Il ne savait plus quoi faire. Elle avait soudainement changé de regard. En soupirant, elle leva les yeux au ciel. Feu Sauvage fit de même. En une fraction de secondes, il avait crut voir une féline apparaître dans la lune. Il secoua la tête. Cette dernière devait lui jouer des tours. Cristal commença à parler. Des mots faibles, presque un murmurre à l'oreille, pourtant attentive, du guerrier:

« Feu Sauvage, je... je crois que... je... »

Que tu dois rentrer ? pensa-t-il avec regrets. Il vint se placer à ses côtés. Leurs fourrures ne se complétaient peut-être pas. Le rouquin n'en avait pas une aussi blanche que celle de Cristal. Une aussi argentée. Une aussi soyeuse. Une aussi douce. Tant de choses dans un simple pelage. Tant de choses que Feu aime chez cette personne. Tant de choses qu'il voulait garder auprès de lui pour toujours. Un rire la sortit de ses pensées. Cristal... pouffait ? Se moquait-elle de lui ? N'en avait-elle rien à faire ? Parce que dans tout cela, Feu Sauvage l'aimait. Il ne l'avait peut-être pas su dès le premier regard, mais au fur et à mesure, il ne pouvait plus se passer d'elle. Ses yeux la cherchaient toujours du regard. Même quand il parlait à Fleur de Jais. Il l'avait, certe, connu le jour même mais ne put s'en empecher. Il alla se rassoir. Quelque chose lui coupa la respiration.
En effet, quelque chose lui avait sauté dessus. Instinctivement, il se hérissa et sortit les griffes. Une fois à terre, il ouvrit grand les yeux. Cristal, toujours en riant, venait de lui sauter dessus. Il plongea son regard interrogateur dans ses yeux de glace. Il ne comprenait plus rien. Des coups de langues le fit se raidir. Dans le cou, il se sentit réchauffé. Sur le front, il voulut presser son museau contre celui de la féline. Sur le nez. Il fondit. Il mit deux secondes avant de réagir. Son corps raide eut un frisson, et il se détendit. Le paysage autour d'eux avait disparu. Il ne voyait plus que Cristal :

« Je t'aime Feu Sauvage... avec toi je me sens libre, avec toi je me sens... heureuse... je ne veux pas te quitter... »

La solitaire se blottit contre Feu Sauvage. Ce dernier posa sa tête sur celle de la féline écarlate et l'entendit ronronner. C'était doux. Il y avait comme une vibration dput au ronronement. Le guerrier fit de même. Il n'avait pas eut à utiliser son pouvoir qu'il savait déjà qu'ils étaient fait pour s'entendre. Il repensa alors au pouvoir de Cristal. Et son ronronnement s'arrêta soudainement. Son regard remplit d'un bonheur intense, se métamorphosa en une mélancollie infini. Un soupir s'échappa de sa bouche. Il plongea ses yeux d'un vert brillant dans ceux de Cristal d'un bleus pâle mais prenant. Un sourire heureux se dessina sur ses lèvres. Il plongea sa tête dans le cou de la féline. Une larme perla sur sa joue avant de se loger dans le cou de sa compagne. Il savait qu'elle ne pourrait pas venir dans son Clan. Pour changer de sujet, il demanda gentiment:

« As-tu faim ? Tu veux que j'ailles te chasser quelque chose ? »

Sans attendre de réponse, il partit. Il avait réperé une souris. Bien dodoue pour cette saison. Ses oreilles ne l'avaient pas trompé. Ses yeux non plus. Il se mit en position. Ne bougea plus. Retenu sa respiration. Il devait se fier à son odorat, à son ouïe, et peut-être à sa vue. Il rampa sans bruit. Deposa son poid sur son arrière train, et sauta sur sa proie. Le rongeur tenta vainement de prendre la fuite. Mais avant même qu'elle ne court, Feu Sauvage l'avait déjà achevée. Il revint sur ses pas. Cristal n'était pas parti. Il déposa l'animal devant la solitaire, et le poussa vers elle. Insistant pour qu'elle mange. Il l'aimait. Mais, maintenant qu'il y pensait, il avait oublié de le lui dire. Il préfera le lui dire lors d'un moment plus propice. Il n'était pas romantique, mais il avait envie de le lui dire dans un moment où il considera que ce sera le moment.

[ Si tu veux mettre un élément perturbateur, tu peux. ^^]

Ils étaient bien tout les deux, seuls dans la nuit, seuls l'un pour l'autre... Cristal n'avait d'yeux que pour celui qu'elle aimait, si bien qu'un monstre d'acier aurait pu passer à quelques pas d'eux qu'elle ne le remarquerait même pas. Le doux bruit qui faisait vibrer le cou de son compagnon la faisait vibrer aussi, mais différemment ; et Cristal aimait ça, cette sensation qui se répandait du bout des moustaches jusqu'à sa queue, qui la réchauffait et lui faisait oublier tout le reste. Pour elle le monde s'arrêtait à elle, et le félin roux pour qui son cœur battait.
Mais soudain, le doux ronron du chat qu'elle aimait s'effaça, et elle chercha dans son regard d'émeraude pour connaitre la raison de l'arrêt brusque du son si plaisant produit par sa gorge, et quand ses yeux croisèrent les siens, ils se regardèrent un long moment, en affichant un sourire un peu amère. Leurs cœur semblaient s'embraser d'une envie intense d'être ensemble, mais il y avait un obstacle : l'eau... L'élément lié au Clan de son amoureux, et celui qui l'empêchait elle d'utiliser le seul pouvoir qui lui assurait une totale liberté...
Feu Sauvage quitta son regard, pour venir plonger son museau dans sa fourrure immaculée... Cristal aimait ça, et aurait voulu que ce moment de tendresse ne s'arrête jamais, et son ronronnement redoubla d'intensité ; mieux valait profiter de l'instant présent plutôt que de se laisser aller aux doutes, les problèmes finiront bien par trouver une solution, car rien ne pouvait être plus fort que les liens unissant deux êtres qui s'aiment... Seulement, le chat roux quitta la proximité de sa compagne au blanc pelage, se sentant sans doute un peu mal à l'aise à cause des quelques doutes qui le tourmentait comme elle, et avait-il besoin de réfléchir à tout cela, s'éloignant un peu de la jeune féline pour aller chasser...

L'air était frais, le vent caressait doucement sa fourrure où se reflétait la lune, donnant un aspect argenté à son pelage. C'était si bon de ressentir la douceur de la brise, après tant de temps passé cloitré dans une tanière de bipède étouffante, on se rend compte à quelle point la nature nous manque, à quel point le simple bruit de l'eau qui coule, le bruit des insectes, le contact de la terre et de l'herbe sous les coussinets... quelle bonheur... Et puis il y avait Feu Sauvage maintenant, et plus que jamais la jolie chatte au regard si profond était heureuse d'avoir regagné sa liberté...
Mais visiblement le destin était bien décidé à la tourmenter... un bruit étrange se fit entendre non loin, et elle sut que ce n'était pas le beau félin roux qui revenait de la chasse, ça faisait trop de bruit, et alors qu'elle se levait prudemment, Cristal eut juste le temps de sauter sur le côté alors qu'un objet inattendu allait la percuter de plein fouet : c'était une de ces choses très dur, en forme de tube transparent et vert à la fois, dans lequel les bipèdes mettaient du liquide.
Des bipèdes... dans la nuit se découpa les silhouettes de deux d'entre eux, qui marchaient bizarrement, comme s'ils avaient reçu un coup sur la tête, et qui parlaient très fort... Ils avaient lancé la chose, mais ils n'avaient visiblement pas remarqué la jeune chatte, dont le pelage s'était hérissé, ses oreilles en arrière. Elle ne voulait pas être à nouveau capturée, et se battrait jusqu'au bout s'ils se montraient menaçant.

-Feu Sauvage !!! Des bipèdes !!! Cria-t-elle, voulant avertir son compagnon.

[Je tiens à préciser que ce sont deux adolescents qui ont un petit peu trop bu XD]

« Je ne te laisserai...
... plus jamais seule. »

【鏡音リン・レン】 mirror 【ACT2】- [RinxLen] Kagamine.

L e félin découvrit un petit rongeur qui grignotait non loin de là.
Etant trop éloigné de lui, Feu Sauvage s'avança en rampant au sol, prenant soin de faire le moins de bruit possible. Mais un craquement de branche et des bruits de pas assourdissent firent fuir l'animal. Qui ne pouvait être aussi indiscret ? Des chevaux ? Non, ici, ils se baladent toujours en troupeaux. Des rires semblables à ceux des hyènes se firent entendre. Feu Sauvage se hérissa. Sentant qu'il venait vers eux, il courut se réfugier sous un buisson. Il ne savait pas vraiment la trajectoire des monstres qui s'approchaient. A l'oreille, l'un allait à droit, puis soudainement à gauche. Comme s'il n'avait pas d'équilibre. Le guerrier risqua un oeil. Des Bipèdes. Il écarquilla les yeux. Que faisaient-ils aussi loin de chez eux ? Vu qu'il ne semblait pas chercher le mal mais juste s'amuser, le rouquin les laissa tranquille. Et ils zig-zagaient. Se dirigeant vers la Rivière d'Argent. Ce qu'il espérait, c'était qu'ils ne fassent pas de bêtises avec l'eau. Puis Feu se figea. Cristal était toujours près de cette rivière. De plus, elle avait une peur bleue des Deux-Pattes. Sonné, il secoua la tête. Comment arriver avant ces monstres ? Il ne voyait plus qu'une solution. Courir avec l'énergie du désespoir.

Dans ses pattes, une fourmilière toute entière s'y était installée. Ses picotements pourraient l'empêcher de courir. Mais non. Surmontant ses pattes engourdies, il parti. Il avait l'impression de voler. Sa vitesse était impressionnante. Clan des Cieux, donnez-moi des ailes, je vous en supplie, pria-t-il en son for intérieur. Soudain, il crut ne plus sentir le sol. Ses coussinets les frottaient à peine. Une douce odeur fit son apparition. A ses côtés couraient son père et sa mère. Comme le vent, ils allaient. Comme un brise, ils s'envolaient, restant quand même près du sol. Ses parents ressemblaient à un souffle de nuage. A demi transparent. Puis, Feu Sauvage passa entre deux arbres, sautant la grosse racine qui les reliaient. Il sentit l'écorce le frôler. Puis, une pluie de neige sans chaleur, ni froideur explosa derrière lui. Son père et sa mère ne purent traverser l'arbre, et leurs nuages s'éparpillèrent comme un souffle sur un pissenlit. Les bruits de pas se firent plus proches. Il était près. Il allait les dépasser. Mais trop tard. Un cri se fit entendre :

« Feu Sauvage !!! Des bipèdes !!! »

Au bord de l’effondrement, épuisé, une poussé d'adrénaline le fit réussir à arriver à ses fins. Les Deux-Pattes n'avaient pas remarqué Cristal. Cette dernière était figée. Le pelage gonflé au maximum. Sa silhouette blanche se découpait parfaitement bien et brisait les ténèbres de la nuit. Ou les Bipèdes étaient aveugles, ou ils avaient des cervelles de souris. La guerrier bondit auprès de sa compagne, d'un geste, il lui intima le silence. Placé entre les monstres et la féline, ils ne pouvaient pas la voir. D'un murmure, il lui dit :

« Cours jusqu'à la forêt, ici, nous sommes à découverts. Cours, je te couvre. »

Il attendit qu'elle soit partit et revint sur ses pas. Personne n'avait remarqué l'ombre blanche qui filait vers les buissons ? Très bien. A son tour. Il allait la rejoindre. Il allait à nouveau se presser contre elle. Flanc contre flanc. Il allait à nouveau passer du temps avec elle. Il ne voulait pas la quitter. Même pour aller chasser. C'était trop dangereux. Une fois qu'il sera auprès d'elle, il posera son museau sur celui de la solitaire. Ils se calmeront. Espérant qu'elle n'est pas eut trop peur. Il la réconforterai quand même.

Il attendit que les Bipèdes soient retournés vers l'eau pour partir. Une fois qu'ils se mirent position, dos au rouquin, ce dernier voulut partir. Mais ses pattes refusèrent de lui obéir. Il était essoufflé. Se relevant difficilement, les pattes lourdes et courbaturées, le corps tremblant, le regard fatigué, il fit un pas en avant. Puis deux. Au final, il préféra ramper jusqu'à Cristal. Un cri se fit entendre. Quoi encore... grogna-t-il. Il sentit des pas venir vers lui. Ces pas étaient rapides, mais pas droit. Pourtant, le félin savait que c'était lui la cible. Quelque chose se brisa près de lui. Un Deux-Pattes venait un de ces trucs qu'ils boivent pour se sentir bizarre après. Cette chose s'éclata en mille et un morceaux. Plusieurs d'entre eux vinrent se loger sur le rouquin. Dans le flanc, dans le coup, sur les cuisses. L'un d'eux lui déchira légèrement l'oreille. Et lui qui voulait simplement rejoindre sa compagne. Jamais il n'avait été aussi en colère que maintenant. Il allait exploser. Il allait éclater. Trop tard...

Un hurlement de rage couvrit les cris et les rires des Bipèdes. Le pelage de Feu se gonfla. Il sortit ses griffes. Et dévoila ses crocs. Ceux-ci semblèrent s'illuminer sous les rayons de la lune. Un feulement se fit entendre. Il fit le gros dos. Les Deux-Pattes avaient l'air effrayés, ce qui ravi le félin. Sauf l'un d'entre eux qui tentait de soutenir le regard de l'animal. Pris de panique, mais ne montrant pas ses émotions, il le soutint aussi. Le Bipède se rapprocha. Jusqu'à avoir son visage près du siens. Sa bouche empestait une odeur inconnu qui lui fit tourner la tête. Mais cela ne l'empêcha pas de rester concentré. Sa respiration toujours haletante, il grogna. Le monstre avait l'une de ces choses jeté près du rouquin tout à l'heure. Il devina alors ses intentions et lui griffa le visage. Du sang jaillit et coulait à flot. Feu Sauvage avait visé les yeux et y était parvenu :

« Ainsi, tu n’embêteras plus personne avec ton regard de chien mort ! »

Il partit. Entendant un cri de douleur. Il n'était pas à l'agonie, mais juste aveugle. Quant à Feu, lui, il avait réussit à rejoindre Cristal. Une fois devant elle, il soupira et se laissa tomber au sol. Désolé, je ne pourrais pas me presser contre-toi pour le moment, se dit-il. Il avait juste besoin de repos. Ça ne sera pas long, promit-il. Il se laissa faire. Tentant de reprendre une respiration plus lente, et normale. Un spasme parcourut son corps, il s'était allongé du mauvais coté, ses blessures était sur le flanc couché. Tant pis. Ainsi, la solitaire ne verra pas ces horribles plaies. Il lui sourit, et rit de ce qu'ils avaient fait :

« Ça va ? réussit-il à dire. »

Il lui sourit à nouveau. Se retenant de grimacer.

-Cours jusqu'à la forêt, ici, nous sommes à découverts. Cours, je te couvre.

Pétrifiée, Cristal ne put réagir tout de suite, les pattes tremblantes, mais quand enfin l'ordre parvint à se faire un chemin jusque dans son esprit, elle se retourna et partit en courant, sauf qu'elle n'attendit pas d'être sous le couvert des arbres pour s'arrêter et se cacher, profitant d'un buisson plus loin pour se dissimuler sans être trop loin de son bien-aimé... Elle resta sans bouger, les griffes plantées dans le sol, les poils hérissé et les muscles tremblant, fermant les yeux en essayant de se convaincre qu'il n'allait rien se passer, qu'elle serait toujours libre, et que Feu Sauvage serait toujours avec elle... un long moment se passa, les yeux fermés et n'écoutant que les battements de son coeur, jusqu'à ce qu'elle ose tourner son regard vers l'extérieur, s'inquiétant pour le chat roux...
La peur enfin la quittait, remplacé par l'allégresse, quand elle vit Feu Sauvage approcher d'elle dans le buisson. Ses griffes se rétractèrent mais, son pelage lui ne parvint pas à se dégonfler, à cause de ses nerfs toujours à vif, et elle se précipita vers lui en ronronnant, venant s'allonger près de lui alors qu'il faisait de même, épuisé. Cristal était heureuse, et rassurée... les bipèdes ne lui avaient pas enlevé le félin qu'elle aimait, et elle-même était encore libre... Peu à peu ses poils reprirent leur apparence normal, redonnant à la jeune chatte son allure élancée et gracieuse...
Précédé d'un petit rire, il lui demanda d'une voix qui lui sembla un peu faible comment elle allait, et elle ne répondit rien, lui donnant un petit coup de langue sur le museau, et le fixant d'un regard qui était plus parlant que n'importe quel mot... elle était heureuse de l'avoir retrouvé... Mais elle sentit quelque chose d'humide contre elle, quelque chose qui semblait-il coulait de sous Feu Sauvage... un brin inquiète, elle se releva, et constata avec horreur que son pelage immaculé fut souillé du sang de son aimé, et elle se releva, paniqué.

-Feu Sauvage, tu saignes ! Tu es blessé ! Oh, par les âmes des ancêtres, dis-moi quoi faire pour t'aider, je ne sais quoi faire dans de tels situations !

Cette angoisse qui l'avait déserté revint, les blessures elle n'y était que très peu confronté, ayant passé le plus clair de sa jeune vie cloitré chez ces maudits bipèdes, et plus que la peur c'était une vraie panique qui lui faisait trembler les pattes, même si elle n'y céda pas, consciente que ça n'aidera pas Feu Sauvage...
Tremblante, l'inquiétude dans le regard, elle fixait celui qu'elle aimait, attendant de savoir que faire pour lui venir en aide...

« Cette nuit, intenable insomnie,
... La folie me guette... »

【 Mozart, l'Opéra Rock 】~ L'assasymphonie.

Il cru que ses tempes allaient exploser. Non pas qu'un bruit assourdissant lui était parvenu, mais le simple battement de son coeur qui ne cessait d'augmenter. Les sons autour de lui avaient disparus. Seuls étaient présents une respiration rauque et rapide, un coeur qui bat à son maximum, pouvant lâcher à tout moment. Son sang, comme en ébullition, coulait dans ses tempes, comme des coups de marteaux il le ressentait. Ses pattes martelaient le sol, toutes griffes sortient pour avoir une plus grande vitesse. Il ne les sentait plus. Une respiration rejoint la sienne. Un nouveau battement se fit entendre. Le félin roux crut voir un éclair blanc derrière lui. Il retourna la tête. Le poil au vent, il fit une jeune femelle cachée derrière un buisson. Elle l'attendait, tétanisée. Pour le moment, il ne pouvait pas l'aider. S'il revenait sur ses pas, alors les Bipèdes pourraient la voir et s'en prendre à elle. Le rouquin ne voulait pas qu'ils lui fassent le moindre mal. Cette féline n'était autre que Cristal.

En se retournant, il faillit se prendre une racine. Cristal était si belle, il ne s'en était jamais vraiment rendu compte. Même lorsqu'elle avait son pelage gonflé par la peur, il ne cessait de briller. Sa blancheur n'était pas pâle, ou terne. Non. Tout l'éclat de ce poil était à la fête ! Comme des milliers d'étoiles, elle brillait. Dans ce tableau, si l'on enlevait les Bipèdes et la peur, alors tout serait magnifique. Une harmonie régnerait entre Cristal et cette terre. Les lucioles dansantent autour d'elle, la lune éclairant l'eau et sa cascade, les multiples gouttes perlantent sur l'herbe fraîche. Que de beauté... Et pourtant, c'était si peu. Il se rendit compte que Cristal n'avait pas de cicatrices alors que lui, guerrier fidèle d'un Clan, en était couvert. Comment pouvait-elle aimer une pareille chose ? Son souffle se coupa. Cela le ramena à la réalité. Il évita de peu une chute. Ses pattes étaient si douloureuses qu'il ne les sentaient plus.

Il sauta dans le buisson le plus proche de la forêt. Autrement dit, il était à l'abris de tout danger. Feu Sauvage se laissa tomber, le souffle court. Un éclair blanc passa, arrivant droit vers lui. Il tenta de se calmer rapidement pour avoir une meilleure vision des êtres autour présent autour de lui. Il secoua la tête, et pu nettement percevoir sa compagne se diriger vers lui. Il prit de ses nouvelles, si elle allait mieux, mais au lieu de répondre, elle entreprit de lui donner des coups de langues affectueux sur le museau. A son tour, Feu Sauvage ronronna. Cristal s'allongea près de lui. Il se sentait bien avec elle à ses côtés. Sa respiration sifflante se calmait. Doucement, il sentit ses paupières se fermer peu à peu... Mais il ne voulait pas s'endormir en sachant qu'il ne passerai que peu de temps avec sa bien-aimée.

A son désespoir, elle se releva. Il la regarda, ses yeux montrant tout ce qu'il voulait; Qu'elle revienne se poser à ses côtés. Mais Cristal ne regardait pas les yeux du rouquin, elle fixait autre chose. A nouveau tétanisée. Feu' ne comprit pas et suivit son regard. C'était son flanc qui l'attirait. Il sentit alors une douleur, quelque chose le picotait. Il ressentait à nouveau ses pattes. Plus enflammées que jamais. Un liquide chaud avait formé une petite flaque autour du corps du guerrier. Il n'y avait pas qu'une blessure, mais plusieurs. Le sang qui jaillissait de ses plaies se rejoignait en une petite marre se formant sous Feu Sauvage. Visiblement, ce n'était pas très grave, même si cela en avait tout l'air :

« Feu Sauvage, tu saignes ! Tu es blessé ! Oh, par les âmes des ancêtres, dis-moi quoi faire pour t'aider, je ne sais quoi faire dans de tels situations ! »

Il leva les yeux vers Cristal, il vit en elle une panique, l'angoisse de ne pas savoir quoi faire, une inquiétude s'afficha sur le visage de sa compagne. Le rouquin se contenta de lui adresser un sourire. Un sourire chaleureux. Montrant qu'elle n'avait rien à craindre de ces blessures. Il déposa son museau contre celui de Cristal :

« Il n'y a rien à faire. Ce n'est que superficiel, dit-il en lui adressant un sourire. Il me faut juste des toiles d'araignées pour arrêter le saignement. Et il faudrait que tu me retires les bouts de pierres vertes de mon pelage, s'il te plait. »

Ancienne chatte domestique, elle ne devait être habitué à voir une tel marre de sang. Alors que, pour Feu Sauvage, ce n'était presque rien. Il ramena sa queue pour cacher la plupart de ses blessures. Il ne voulait pas l'effrayer à nouveau. Heureusement pour lui, elles n'étaient pas graves. Il leva les yeux vers Cristal, croisant son regard bleu. Envoûte, il ne pu que dire :

« Ne t'inquiète pas, tout va bien, murmura-t-il, le sourire aux lèvres. »

Il posa sa tête sur ses pattes. Tout cela l'avait vraiment épuisé. Mais il ne céderai pas, il voulait absolument rester auprès de la féline immaculée. Il passa sa langue sur ses pattes pour les nettoyer du sang faites à cause des ronces qu'il avait du traverser.

Fable II - Marcus mémorial

*Non, tout ne va pas bien... tu saignes Feu Sauvage, et je suis si terrifié...*

La jeune chatte failli laisser échapper ces quelques mots, qui la tenaillait tout comme l'inquiétude. Elle ne pouvait pas rester calme, ses griffes se plantant à nouveau dans la terre alors qu'elle se mordait nerveusement la lèvre. Il semblait si serein... mais lui était un guerrier, il avait l'habitude, et si lui ne trouvait aucune raison de s'en inquiéter, alors elle devait faire de même. Cristal inspira profondément, et rentra les griffes, et fit taire les tremblements qui la secouait discrètement.
Feu Sauvage semblait si calme, alors que les pierres vertes lui mordait la chair, faisant couler le sang et tâchant son pelage de feu... Elle allait le faire, oui, aider du mieux qu'elle pouvait ce chat qui lui rappelait tant son frère, qu'elle ne voulait pas quitter, elle le soignerait de sorte qu'il tienne jusqu'à avoir récupéré...

-En... enlever... les pierres v... vertes... je... je le ferai...

La peur manquait de faire trembler ses pattes... oui, elle était terrifiée à l'idée de devoir enlever les éclats fiché dans le flanc de Feu sauvage, de lui faire mal en faisant cela et de maculer sa fourrure blanche du sang de celui qu'elle aimait... lentement, elle vint vers lui, et entrepris d'attraper les morceau avec les dents, et de les retirer délicatement. Avec hésitation, Cristal approcha sa gueule du premier éclat, posa ses crocs dessus, et tira doucement, délogeant le morceau de pierre verte et faisant s'échapper un peu de sang...
Elle manqua de vomir, mais se retint et posa l'éclat à côté, et entreprit la même opération avec les autres. Un à un, tremblant un peu en faisant cela, elle ôta de la peau de Feu tout les débris qui l'avait atteint, et quand elle y regardait, la perte de sang n'était peut-être en effet pas si importante qu'il ne lui avait paru.

-Voila...

Elle ne savait pas vraiment où trouver des toiles d'araignée, et ne voulait pas laisser seul Feu Sauvage seul. S'allongeant près de lui, elle se colla à l'autre félin de sorte qu'elle couvrait ses blessures. Tant pis pour le sang sur son pelage, Cristal voulait être près du chat qu'elle aimait. Coller contre lui, elle frotta d'un geste affectueux sa tête contre la sienne, et se mit à ronronner. Elle avait eu peur, mais maintenant ça allait mieux.
Cristal était à ses côtés, et personne ne la séparerait de lui...

« En... enlever... les pierres v... vertes... je... je le ferai... »

Feu Sauvage acquiesça doucement. Sa respiration s'était maintenant calmée. La douce voix de sa compagne le rassurait. Cette voix tremblante, remplie d'une peur et d'une folle inquiétude. Cette voix qu'il voulait à jamais garder près de lui. Cette voix... Seul l'eau la séparait de lui. Mais il serait capable de, chaque nuit, déserter le camp et d'aller rejoindre sa moitié. Il irait partout où elle ira, mais ne pouvait abandonner son Clan avec des tensions pareils... Quoi qu'il en soit, il aimait, aime et aimera toujours Cristal. Peut-être connaîtront-ils des moments de tristesse, de joie, de colère, et de retrouvailles plus intense à chaque fois. Ils étaient liés. Tel un corps avec son coeur. Une fleur et sa racine. Sans ceux-là, ils ne pouvaient vivre. L'un complétait l'autre. Les fleurs... Leur langage que mit tant de temps le guerrier roux à apprendre... Le rouge est une couleur violente et agressive, qui exprime l'ardeur et la chaleur des sentiments. La fleur rouge s'utilisera pour faire une déclaration d'amour passionnée à la personne aimée. Le blanc symbolise la pureté et la virginité, mais aussi le raffinement et l'élégance. On peut envoyer des fleurs blanches pour faire une déclaration d'amour platonique, mais aussi pour exprimer l'admiration que l'on ressent envers quelqu'un. En effet, la pureté du blanc évoque la beauté et la perfection. Le violet exprime la délicatesse et la profondeur des sentiments. On enverra des fleurs violettes pour rappeler à la personne aimée que l'on pense à elle, ou bien pour lui signifier son amour en toute discrétion...

Feu Sauvage fut ramené à la réalité par un picotement dans son flanc. Cristal s'était rapprochée. Toute tremblante. Les crocs plantés dans ces pierres vertes. La pauvre. Le rouquin s'en voulut de lui faire subir cela. La vie de Clan n'était certainement pas faite pour elle. Quoi qu'il en soit, il la protégerait quand même. Où qu'elle soit, à n'importe quel moment. Il grimaça lorsqu'il sentit le bout de pierre se déloger. Il se retint de lui dire que, pour qu'il est un peu moins mal, elle pourrait aller plus vite et tirer d'un coup sec. Mais en voyant son visage apeuré et sa gueule pleine de sang... Il se ravisa et se contenta de la regarder... Elle serait son anti-douleur. Feu Sauvage ferma les yeux et se laissa faire jusqu'au moment où sentit un corps chaud s'allonger près de lui. Flanc contre flanc, cette chose se pressa contre ses plaies ouvertes. Lorsqu'il battit des paupières, la lumière de la lune éclaira alors l'endroit où il se trouvait. Un éclair blanc illumina son visage. Cristal. Aussi écarlate que la lune. C'était comme si elle s'illuminait dans la nuit. Son regard si envoûtant laissa Feu Sauvage sans voix.

Elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour le soigner. Ne sachant surement pas à quoi ressemble une toile d'araignée, elle tenta de stopper ce saignement en se pressant contre les blessures, tachant ainsi son beau pelage immaculé. Ce n'était que de petite égratignures de rien du tout et elle sacrifiait son poil blanc pour se retrouver tachée de sang ? Feu Sauvage éloigna son flanc de Cristal. Elle semblait si frêle, si fragile. Il voulait la protéger en évitant, à l'avenir, de se faire trop mal pour la couvrir de sang. D'un regard au plus chaleureux possible, il lui dit gentiment :

« Ne te salît pas ton si beau pelage avec ça, dit-il en lui donnant un coup de langue sur la joue pour la rassurer. »

Il se rendit compte que son saignement s'était stoppé. Il lança un sourire à Cristal :

« Merci beaucoup pour ce que tu as fait, rajouta-t-il le regard pétillant.»

Nouveau coup de langue.

Un peu plus, et elle aurait rougis. Cristal détourna le regard quand Feu Sauvage s'inquiéta de son pelage blanc alors qu'il était blessé. Elle se sentait un peu mal à l'aise... et peut-être aussi un peu amoureuse ; il était si attentionné, penser d'abord à elle avant de penser à lui. La jeune chatte se dit qu'il était idiot, parce qu'elle avait eu très peur et qu'il semblait prendre ça à la légère, mais aussi qu'il était gentil, si gentil. Il lui donna un coup de langue affectueux, et elle n'osa pas répondre, elle se contenta de rester près de lui en ronronnant. Que pouvait-elle faire d'autre, que pouvait-elle dire, quand le simple fait d'être ensemble était suffisant ?
Après un petit moment il lui sourit et la remercia. Cristal lui rendit son sourire, et le laissa faire quand il lui donna un nouveau coup de langue avec affection, et elle se contenta de lui répondre en riant, et rougissant un peu :

-Tu sais, mon pelage ne craint rien... quand le sang sera sec, je le ferai passer au travers de mes poils...

Ce n'était peut-être pas la meilleure chose à dire, mais elle ne trouva rien de mieux que rassurer Feu Sauvage à propos de son inquiétude de tâcher son beau pelage blanc, même si ce n'était pas vraiment le plus important. C'est étrange de voir à quel point on se raccroche aux détails dans ce genre de situation...

-Qu... que va-t-on faire maintenant ?...

La belle chatte au pelage immaculé avait un peu peur oui, de quand ce moment de rêve s'arrêterait. Elle ne pouvait pas entrer dans le Clan de Feu Sauvage sans devoir renoncer à son pouvoir, et il ne pouvait pas lui demander de renoncer à sa famille pour elle, surtout qu'elle connaissait ce que cela faisait d'être loin de ceux avec qui l'on avait grandi. Peut-être n'aurait-elle pas du poser cette question, qui les ramenait un peu trop tôt à la réalité, mais elle voulait savoir. S'y préparer. Se séparer, ou trouver un moyen, oui, un moyen de quand même se voir... elle l'espérait...

Il la vit détourner le regard à son compliment. Un petit sourire s'afficha sur ses lèvres. Mais il voulait revoir ses yeux d'un bleu pâle, mais magnifiques. Il voulait qu'elle ne voit que lui. Il aurait bien tout abandonné pour elle. Et Cristal.. Cette féline, au blanc pelage doux et soyeux, qui semble si frêle... Il voulait la protéger. Il ne voulait pas la quitter. Son Clan... Il aurait pu le mettre de côté et partir auprès de son aimée, seulement... On se sent plus en sécurité au sein d'un Clan. A plusieurs, on est plus fort. Mais, sa force, Feu Sauvage la tirait de Cristal. C'était son joyau, sa source de lumière. Son soleil. Cristal... Elle était toujours retournée, mais il voulait voir son visage. Il posa une patte au sol et poussa sur celle ci afin de se pencher vers elle et de lui donner un coup de langue derrière l'oreille. Il avait retrouvé un peu de ses forces. Sa respiration s'était ralenti, redevant normale. Les sifflements avait disparu et les saignements commençaient à se calmer. Un ronron lui fit lever les yeux. Cristal. Il la connaissait à peine et les voilà destinés à être âme soeur. Cela ne le dérangeait pas. Malgré son handicap, il l'aimait et l'aimera toujours.
A demi couché, il hésita à se reposer ou à se lever. Il ne voulait pas faire son intéressant et faire croire qu'il n'a pas mal alors qu'en réalité, il souffre assez. Choisissant la plus sage décision, il se recoucha en grimaçant. Voyant que sa réaction pourrait effrayer la jeune féline, il lui adressa un sourire chaleureux. Un vrai sourire. Et la remercia suivit d'un nouveau coup de langue affectueux. Il n'y avait pas besoin de réponse mais Cristal voulut quand bien même placer quelque chose d'ingénieux en plus. Mais, même après sa remarque, Feu Sauvage secoua négativement la tête. La voyant rougir un peu au passage. Du bout de la queue, il frôla son flanc :

« C'est quand même non, finit-il par dire. Ta présence me suffit amplement. Tu n'as nul besoin de te tâcher son pelage d'un blanc étincelant. »[/b]

Il lui adressa un sourire chaleureux, comme quoi, elle n'avait rien à craindre tant qu'il serait là. Mais la question qui suivit fit disparaître se sourire. Les yeux du rouquin s'assombrirent et lui dirigea son regard vers la cascade. Sous les rayons de la lune, presque pleine, les lucioles dansent en parfaite harmonie autour de l'eau. Les reflets donnent un aspect surnaturel au paysage. Un aspect fantastique apprécié par le guerrier roux. Son regard se voila, ouvrant la bouche pour parler. Mais rien n'en sortit. Lui même ne savait pas quoi faire. Il voulait l'avoir à ses côtés. L'avoir rien que pour lui. Mais sa famille. Leurs familles. Et son pouvoir... Pourquoi fallait-il que ce soit si dur ? Une larme perla sur la joue de Feu Sauvage, venant finir sa courte vie sur le sol, rafraîchit par la fine brise de la nuit. Un vent léger se leva, soulevant au passage leurs pelages. Le félin prit une grande inspiration et tourna la tête vers Cristal. Plongeant ses yeux dans les siens, il vit un avenir. Mais lequel ? Et comment ? Il chercha la réponse à sa question dans ses yeux mais rien n'y fit... Il finit par poser sa truffe contre celle de Cristal, provoquant ainsi un long frisson qui lui parcourut tout le corps :

« Je ne sais pas, soupira-t-il. Mais je sais que, quoi que l'on fasse, je t'aimerai toujours autant. Je ne veux pas que l'on se quitte, mais il le faudra à un moment, lui souffle-t-il à l'oreille. Et lorsque tu seras loin de moi, je penserai à toi. On essayera de se voir le plus de fois possible. Tu n'auras cas me dire l'endroit où tu vis la plupart du temps, et je viendrai de rejoindre aussi souvent que je le pourrai. »

Il lui adressa un nouveau sourire pour lui effacer ses pensées de la tête.

Il était si gentil, si attentionné... Cristal ronronnait doucement en entendant les paroles du félin au pelage de feu, même si ce n'était pas grave il ne voulait pas que sa fourrure immaculée se retrouve tâchée par son sang ; mais elle ne bougea pas, tant pour que cicatrisent ses plaies, que pour rester près de lui. Même si il ne comptait pas s'éloigner d'elle... Cristal l'aimait, ça ne faisait aucun donc. Et Feu Sauvage ressentait la même chose, ça ne faisait pas de doute.
Mais il ne pouvait quitter son Clan, c'était sa famille, et elle elle ne pouvait pas en faire parti, malgré son envie de partager sa vie avec lui... et la jeune chatte avait aussi sa propre famille, éparpillée, et faite prisonnière... Ils voulaient s'aimer, mais vivaient comme dans deux mondes différents...

Feu Sauvage posa son regard dans le sien, tirant Cristal de sa rêverie, et ses sombres pensées. Au-delà des doutes, dans ce regard il brûlait une étrange flamme. La volonté. Celle de surmonter les épreuves qui les séparait. Celle de faire en sorte d'être ensemble, quoi qu'il arrive. A quoi bon être libre, si l'on est seule ? C'était ce que ce demandait Cristal. Elle ne voulait pas être loin de Feu Sauvage. Et lui non plus, la jeune chatte au pelage blanc ne pouvait en douter.
Elle continuerait de chercher sa famille, et il ne cesserait pas de vivre avec la sienne. Mais cela ne devrait pas les empêcher d'être ensemble. Feu Sauvage le lui dis, confiant. Il viendrait la voir. Il voulait la voir. Et elle...

-Je n'irai pas bien loin. Je veux rester près de toi, quitte à devoir aussi être proche de l'eau... je t'aime Feu Sauvage...

Un sourire. Elle se sentait étrangement heureuse et triste en même temps, car elle savait qu'elle devrait s'éloigner de lui, mais aussi le revoir. Tant pis, ça lui convenait, elle pourrait s'éloigner de celui qu'elle aimait, commencer à chercher les autres êtres chers à son cœur, car elle avait la certitude qu'il n'abandonnerait pas. Qu'ils n'abandonneraient pas. Car ils s'aimaient.
Alors elle souriait, car elle était heureuse, et se serra un peu plus contre Feu Sauvage.

Feu Sauvage ne pensait pas sentir cela un jour. Alors c'est donc cela le sentiment ? L'Amour ? Il savait que c'était, d'après ce qu'il avait entendu dire, le bonheur comme le malheur, la joie comme la tristesse... Là, il ressentait les deux à la fois. Il ne savait pas que ces deux émotions, si opposées qu'elles sont, pourraient être si proche un jour. Un long frisson lui parcourut l'échine. Un frisson chaud et doux alors qu'il se frottait à sa compagne. Il ne comprenait pas pourquoi certains félins amoureux de félins d'autres clans, hésitaient à le dire. Et surtout, pourquoi ils voudraient rester avec des ennemis ! Mais maintenant. Il savait.

Il frémit, se collant à Cristal. Son doux poil blanc se mêla au sien, combinant les couleurs rousse et immaculés. Il huma son odeur. Fruité ? Sucré ? Il ne saurait la décrire. A ses yeux, elle était tout simplement spéciale. Que pouvait-il avoir de mieux ? Il était aux anges. Un instant, il oublia tout ses problèmes, toutes ces guerres, les Clans, les tensions du moment. Il voulait s'enfuir avec elle. Mais c'était impossible. Il avait prêté serment à son Clan en devenant guerrier. Non, en devenant apprenti. Il était tiré des deux côtés. Un choix horrible lui retournait l'estomac. Un dilemme lui lacérait l'intérieur du ventre. Le choix entre l'Amour et la Guerre. Un serment pouvait si facilement se briser. Mais il ne ferait que se mettre tout le Clan à dos. Son regard alla vers la féline. Il l'observa, un léger sourire se dessinait sur son visage tant il l'aimait. Il la voulait à ses côtés pour toujours. Un coup de foudre, vous y croyez ? Feu Sauvage n'y pensait même pas, jusqu'à ce jour. Il ne savait pas que l'on pouvait éprouver autant de sentiment en une fois. Peur, comme courage. Joie, comme tristesse. Tant d'émotions contraire qui venait le chambouler. Face à cette nouvelle porte ouverte en lui, il avait le courage de vouloir aimer, mais la peur de l'inconnu, et de perdre Cristal. Il était heureux, joyeux d'être avec elle. Mais triste de savoir qu'il allait devoir se séparer un temps. Qu'elle ne pouvait intégrer leur Clan. Et si, en son absence, il lui arrivait quelque chose ? Après tout, elle était seule face à tous les dangers qu'offrait cette nature.

Sa queue s'enroula dans celle de sa compagne. Il se pressa un peu plus contre elle, ne voulant la quitter pour rien au monde. La nuit semblait éternelle. Un vent frais réveilla quelques lucioles endormies qui s'empressèrent de voler dans les ténèbres. Cet aspect avait tout pour être comme féerique. Ces vers luisants étaient nombreuses près de la rivière. Certains se suivaient dans leur vol, provoquant une courbe lumineuse. Le rouquin détacha ses yeux de la féline pour admirer le spectacle qu'il leur était offert. Il se leva en suivant l'une des courbes du regard, intrigué. Puis, il agita ses oreilles, avant de bondir dans d'hautes herbes. Celles-ci libérèrent une nuée de lucioles, s'envolant dans une vague lumineuse. Des étoiles scintillèrent dans ses grands yeux enfantins. Il se tourna vers Cristal, tout content. Et d'un signe de la queue, lui demanda de la rejoindre.

» Présentation Feu Sauvage (Rivière si possible)
» Une rencontre dans le blanc de la neige ...( pv Feu sauvage)